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Johnny Hallyday
27 août 2012

Années 80 : Période difficile (II) et retour aux sources (1982-1985)

Depuis Ma gueule, le chanteur ne connaît plus de grand « tube » et malgré un répertoire grandement renouvelé ces dernières années, il manque de titres marquants. Pour autant cette période, où Johnny Hallyday collabore essentiellement avec Pierre Billon est fructueuse en créations. Au cours de ces quatre années, il enregistre huit albums studio, (dont un en espagnol : Black es noir).

Sortie début 1982, l'album Quelque part un aigle, faisant fi des contraintes commerciales, s'essaye à d'autres thèmes, explore d'autres pistes musicales et déroute quelque peu le public.
Il s'accompagne en février-mars, d'une tournée avec un nouveau groupe, Énergy, ou cours de laquelle, Le 19 février, le chanteur donne deux représentations pour les détenus à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.

 

À la ville, en ce printemps, Nathalie Baye et Johnny Hallyday devienne un couple, duquel nait, en novembre 1983, Laura Smet.

 

Commercialisé quelques jours avant la première, l'album La peur, n'existe que par et pour le show Fantamshallyday que Johnny donne au Palais des Sports de Paris à l'automne.

 

En 1983, Entre violence et violon est l'album du renouveau artistique, avec lui s'amorce les changements à venir, qui trouvent leurs apogées avec les albums Rock'n'Roll Attitude et Gang.

En 1983, Entre violence et violon est l'album du renouveau artistique, avec lui s'amorce les changements à venir, qui trouvent leurs apogées avec les albums Rock'n'Roll Attitude et Gang.
Avant cela, on vient se régénérer à la source, Nashville, où l'on enregistre trois albums : Entre violence et violonEn V.O. et Drôle de métier, (plus un Spécial Enfants du Rock, issue de l'émission Go, Johnny, Go diffusée sur Antenne 2le 10 mars 1984).

Fantasmhallyday est présenté du 14 septembre au 11 novembre 82, au Palais des Sports de Paris. Ce show, le troisième et dernier à thèmes de l'artiste, est considéré comme l'un des plus grands jamais monté en Europe. Johnny incarne « le Survivant » dans un monde après l'apocalypse, où il affronte mutants et zombies. Jean-Claude Camus en association avec Gilbert Coullier, est pour la première fois producteur de Johnny Hallyday. En première partie, le chanteur repousse les codes du tour de chant traditionnel en proposant un répertoire de huit titres inédits sur les dix interprétés, n'hésitant pas à interrompre la partie musicale à deux reprises durant plusieurs minutes : Une vidéo projeté sur un écran géant est pour la toute première fois utilisée dans un spectacle musical comme vecteur à la narration Plus tard, s'enchaîne sur la scène une succession de cascades et de combats... En seconde partie, il propose un récital plus familier, reprenant d'anciens succès. Durant deux mois, Johnny donne cinquante-quatre représentations pour deux cent cinquante mille spectateurs. (Palais des Sports 82).
Durant une représentation, au cours d'une cascade, il se blesse à une hanche... Il n'en continue pas moins la scène et, après la capitale, entame en province une longue tournée. Le chanteur, Après encore quelques représentations durant l'été, est hospitalisé à l'hôpital Cochin, le 26 juillet 1983, où opéré de la hanche, une prothèse est posée.

En 1984, à partir du 25 octobre et jusqu'au 2 février 1985, Johnny Hallyday s'installe pour trois mois au Zénith de Paris, (une durée de programmation jamais vue en Europe). Le chanteur apparaît dans un poing géant et articulé venu du fond de la scène pour s'ouvrir au-dessus du public. Hallyday interprète plusieurs inédits durant ce tour de chant aux accents très rock, mais où ballades et émotions sont néanmoins présentes, notamment avec la reprise de Ne me quitte pas de Jacques Brel. Johnny achève la première session de son Zénith le 23 décembre et les représentations reprennent le 4 janvier.
Le mardi 8, à quelques minutes de la fin du show, Hallyday s'écroule sur scène, victime d'une syncope. Hospitalisé jusqu'au 12, il est contraint d'annuler toutes ses dates jusqu'au 29 janvier. Le lendemain, Johnny Hallyday remonte sur scène pour les trois dernières représentations. Ce spectacle reste, à ce jour, la plus grosse production et la plus « grosse machinerie » jamais mise en œuvre par l'artiste. (Johnny Hallyday au Zénith)

La période Hallyday-Billon s'achève ici, malgré et peut-être grâce à une absence de « tube », elle est musicalement l'une des plus novatrice du chanteur. Elle n'est pas sans rappeler la période Mick Jones-Tommy Brown, tout autant déroutante pour le public, qui marque la seconde moitié des années soixante, où le chanteur tout en se cherchant un « second souffle » a livré quelques-uns de ses albums les plus emblématiques. Pierre Billon est la « clé de voûte » de cette volonté de renouvellement chez Hallyday en ce début de décennie. Une période souvent négligée, parfois décriée. Ainsi Jean-Claude Camus n'a guère de complaisance pour elle, lorsqu'il déclare : « Je considère qu'entre Jacques Revaux et Michel Berger il n'y a rien. (…) Il faut reconnaître que depuis le disque avec Berger, il est reparti très fort, n'ayant jamais vendu autant de disques. Jean-François Brieu a un tout autre jugement : « Ce qui est caractéristique des productions Billon, c'est que l'on aime aller chercher loin dans les références littéraires, on adore déstructurer les mélodies (…), on s'éclate à casser les lignes de basses, les soli trop proprets (…). Bref, on produit, c'est-à-dire qu'on prend des risques ».

1985 marque le début du Top 50, qui mesure l'impact d'un artiste à la hauteur de ses ventes, (et non plus de ses classements dans les Hit parade). Les classements à venir du chanteur établissent que, de tous les artistes issus des années soixante, Johnny Hallyday résiste au temps et aux modes et est quasiment le seul côtés ventes à pouvoir faire jeux égal avec les nouveaux venus.

 

 

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